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Le Nouvel An

La nouvelle année est fêtée dans le monde entier, quelle que soit sa date.

 

Voici un petit aperçu de quelques-unes de ces festivités.

 

Les premières célébrations du Nouvel An prennent place à Babylone, deux mille ans avant notre ère. Elles duraient douze jours et se déroulaient vers le mois de mars. L’Akitu correspondait au commencement du cycle agraire, des semailles et des récoltes. Marduk, le dieu protecteur de ces dernières, y était vénéré. Les autres divinités (sous leur forme de statue) venaient lui rendre hommage dans son temple, des sacrifices lui étaient dédiés, les humains lui présentaient des prières et le roi lui demandait le pardon de ses pêchés, autrement dit celui de tous ses sujets. Des rites de purification avaient également lieu.

 

En Égypte antique, c’est la crue annuelle du Nil qui fixait le démarrage de l’année. C’était un moment très important pour les anciens Égyptiens, celui où le limon se déposait sur les cultures, augurant ainsi de la qualité des récoltes. Si la crue était bonne, on pouvait s’attendre à ce qu’elles soient abondantes. À cette occasion des oblations étaient présentées aux dieux, des processions allaient jusqu’aux temples et de luxueux présents étaient offerts par le pharaon afin de raffermir son pouvoir.

 

Chez les Perses, aux alentours du 21 mars, on fêtait Norouz, abandonnant les événements advenus derrière soi. Plusieurs rituels s’accomplissaient à cette période et ont toujours cours de nos jours, comme un grand nettoyage de la maison, la visite aux proches et aux amis et, au moment adéquat, le partage d’un repas autour d’une table dressée avec les Haft Sîn (sept objets commençant par la lettre S persane ou sîn).

 

En Chine, le Nouvel An ou Fête du Printemps tombe le premier jour d’une nouvelle lune, entre le 21 janvier et le 19/20 février. La famille se retrouve autour de plats copieux généralement suivis d’une nuit de veille. Des étrennes sont échangées, contenues dans des enveloppes rouges, le rouge étant une couleur positive qui porte chance, et, si cela est possible, des pétards sont allumés, car le bruit chasse les mauvais esprits.

 

Au Japon, l’oshōgatsu se fondait autrefois sur les dates chinoises mais comme depuis 1873, le pays fonctionne sur le modèle du calendrier grégorien, il a ensuite été positionné au premier janvier. Le réveillon du 31 décembre se passe en famille ou entre amis. Il est précédé d’un grand nettoiement, équivalent d’une purification. Des offrandes sont faites et le premier janvier, les familles se rendent à leur sanctuaire. Des étrennes sont également données aux enfants.

 

Le premier janvier comme amorce de l’année nous vient de Jules César. Janvier était consacré à Janus, déité romaine aux deux visages, l’un tourné vers l’avenir et l’autre vers le passé. On ouvrait les temples et échangeait des vœux. On s’offrait aussi de petits cadeaux, tels miel, dattes et pièces de monnaie…

 

Ce Premier de l’an a souvent changé en France, il n’est pas le même sous les Mérovingiens ni durant la Révolution. On situe sa fixation en 1564 avec l’édit de Roussillon. C’est sous Napoléon Ier qu’il revient au premier janvier et en 1810 qu’il devient férié. Après des agapes en famille ou entre amis et les douze coups de minuit, on formule ses vœux en trinquant. On espère tous alors que la nouvelle année sera bonne !

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